II.1.

I.                  Manipulation
1.       Extraction d’une huile essentielle

Hydrodistillation: On apprend grâce à l'étymologie du mot que hydro- en grec veut dire « eau », -distillation vient du latin stilla, « goutte » et que distillare (latin savant), signifie « tomber goutte à goutte ». La technique de l'hydrodistillation , aussi connue sous le nom d'entraînement à la vapeur, consiste à extraire ou séparer certaines substances organiques. Cette technique est l'une des plus anciennes puisqu'elle fut utilisée pendant l'Antiquité. Le principe est le suivant : on porte à ébullition notre mélange eau/végétal grâce à un chauffe-ballon, les cellules du végétals éclatent et libèrent les molécules odorantes qui sont entraînées par la vapeur d'eau , elles passent ensuite dans le réfrigérant à eau où elles sont condensées, puis récupérées dans un récipient. 


Une fois le distillat récupéré, on y ajoute du cyclohexane et du sel. Le sel vient se mélanger à l'eau et augmente sa densité, par la même occasion, il rend la séparation entre la phase organique et la phase aqueuse plus nette. Le cyclohexane, lui, se mélange avec l'huile essentielle et non avec l'eau. C'est ce qui nous permet de différencier les deux phases et de procéder par la suite à une décantation. On appelle cela une extraction liquide-liquide.




 Grâce à notre solution récupérée plus tôt, nous allons pouvoir procéder à une chromatographie. La chromatographie est une technique de séparation des constituants d'un mélange en phase homogène liquide ou gazeuse inventée aux alentours de l'année 1906 par le botaniste Russe Mikhaïl Tswett et qui a pour but d'analyser, de déterminer les différentes molécules d'un échantillon. Le principe repose sur des différences de comportements entre une phase mobile et une phase stationnaire. L'entraînement différentiel des constituants présents dans la colonne permet la séparation.
 Ici, nous avons effectué une chromatographie sur couche mince en vu d'une comparaison de notre distillat (huile essentielle de lavande) et d'une huile essentielle de lavande du commerce. La phase stationnaire solide est fixée sur la plaque de chromatographie et l'éluant (cyclohexane+eau salée), la phase mobile, se trouve au fond du bécher. La phase mobile entraînera alors l'échantillon sur la phase stationnaire qui retiendra plus ou moins fortement les substances contenues dans l'échantillon.  


Une fois le solvant arrivé en haut de la plaque de chromatographie, nous retirons la plaque. Nous attendons qu'elle soit sèche pour analyser les résultats qui sont pour le moment invisibles car l'échantillon analysé n'est pas coloré.
 Nous usons de deux moyens pour révéler les tâches:






   - Une exposition de notre plaque aux UV: actuellement, les plaques de chromatographie sont vendues avec des indicateurs, à la surface de la plaque, qui grâce à un éclairage aux rayons ultraviolets (254 ou 366 nanomètres) révèlent les tâches présentent sur la plaque. Les ultraviolets envoyés provoquent une fluorescence de couleur verte de l'indicateur, alors que les autres substances absorbent les UV et empêchent ces derniers d'atteindre la plaque, et donc l'indicateur. On remarquera aisément les endroits ne présentant aucune fluorescence. Il faudra entourer ces tâches au crayon de papier car elles disparaîtront une fois l'éclairage aux UV enlevé.





    -Une immersion dans le permanganate de potassium: dans une cuve, on a versé une solution de permanganate de potassium dans laquelle on a trempé délicatement la plaque de chromatographie. Nous avons ensuite égoutté la plaque sur du papier absorbant, puis relevé les résultats.







 Grâce à l'analyse des résultats, nous pouvons en conclure que l'huile essentielle de lavande vendue dans le commerce est synthétisée car nous y avons retrouvé plusieurs composants contrairement à notre huile, où l'on y retrouve qu'un seul composant.